Droits & démarches
Abandon de poste : quelles sont les règles dans le secteur privé ?
L'abandon de poste se caractérise par
-
une sortie qui n'a pas été autorisée par l'employeur
-
ou des absences injustifiées et répétées pendant les heures de travail.
Lorsque le salarié ne se présente plus à son poste de travail, sans justification et de manière répétée, l'employeur peut adresser au salarié une mise en demeure de reprendre le travail.
En l'absence de retour du salarié au travail (ou de justification de l'absence), l'employeur peut déclencher une procédure disciplinaire (particuliers).
Ces absences peuvent entraîner :
-
soit un licenciement pour faute réelle et sérieuse (qui ouvre droit aux indemnités de licenciement (particuliers)),
-
soit un licenciement pour faute grave (particuliers) (qui prive le salarié de ses droits à indemnités de licenciement).
Les absences prolongées et injustifiées du salarié ne peuvent en aucun cas être considérées comme une démission (particuliers).
Attention
durant son absence au travail, le salarié ne perçoit ni rémunération, ni allocation chômage tant que l'employeur ne le licencie pas.
La sortie non autorisée pendant les heures de travail peut justifier un licenciement pour faute grave dans certains cas. Par exemple :
-
si l'employeur établit que l'absence du salarié entraîne une désorganisation de l'entreprise
-
ou si le salarié quitte son poste délibérément alors que l'employeur l'avait mis en garde contre un départ prématuré.
Dans certains cas, en fonction des circonstances, l'abandon de poste peut ne pas justifier un licenciement. C'est le cas, par exemple, si le salarié quitte son poste de travail sans autorisation de l'employeur pour l'un des motifs suivants :
-
Consultation du médecin justifiée par l'état de santé,
-
Décès d'un proche
-
Droit de retrait (particuliers)
Voir aussi...
Dans la fonction publique (particuliers)
Références
Code du travail : article L1232-1
Cause réelle et sérieuse
Code du travail : articles L4131-1 à L4131-4
Droits d'alerte et de retrait : principes
Code du travail : articles L4132-1 à L4132-5
Droits d'alerte et de retrait : conditions d'exercice